Bricolage: Conception d'un bac écotypique et endémique - part II
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Vos plans sont échafaudés et la liste de matériel est prête. Mais il reste encore un certain nombre de choix techniques à faire. Des croquis sont alors bien utiles pour finaliser ces choix avant de passer à la fabrication des premiers éléments du bac. C’est ce que nous allons voir dans cette partie.
Le support du bac
On peut quasiment dire qu’il n’existe pas de standards en matière de supports d’aquarium. Certaines règles sont à respecter mais ensuite il faut choisir le matériau, la hauteur du support, la répartition de la charge… Dans mon cas, le support a été réalisé en tube acier carré de 40 mm de section, doublé au centre. Il n'y a pas de pieds, la charge étant répartie sur un cadre inférieur.
Support de l'ensemble bac principal et bac annexe
Photo, Hervé Rousseau
Sur le support, on distingue les planches qui servent à l’habillage de l’ensemble. A noter qu’il est également possible de réaliser des supports entièrement en bois, pour quasiment tous les volumes possibles. Une fois que vous avez choisi le matériau - bois ou métal- et le design général de ce support - nombre de pieds, section des tubes…-, il faut décider de la hauteur de ce dernier. Sur ce point, deux écoles s’opposent :
° les tenants d'un support "bas" d'environ 60 cm : cette hauteur est idéale pour regarder le bac assis dans un salon, et il est facile d'intervenir dans le bac sans avoir besoin d'un marche-pied. En arrêtant les pompes, les coraux et les bénitiers sont également observables par le dessus dans toutes leurs couleurs originales.
° les tenants du support "haut" d'environ 1 m : cette hauteur est alors idéale pour regarder le bac en restant debout. Le logement des équipements techniques encombrants sous du bac est grandement facilité.
Mon premier bac reposait sur un support de 60 cm. J’ai fait ensuite le choix d’un support de 1 m après avoir perdu beaucoup de temps dans la maintenance du bac précédant, en raison des difficultés pour loger les équipements techniques (le réacteur à calcium était hors du meuble) et surtout après avoir constaté que toutes les personnes qui venaient chez moi regardaient mon bac debout tout comme moi… L’achat d’un bon marchepied est alors à envisager ! Par prudence, j’ai choisi de ne pas faire reposer le bac directement sur le support donc une planche de contreplaqué hydrofuge et une plaque de polystyrène ont été intercalées entre le support et le bac.
Support du bac annexe
Photo, Hervé Rousseau
Les cuves
Le bac principal mesure 130*80*60, il est en verre de 12 mm d'épaisseur et comprend un ceinturage haut complet. Le ceinturage renforce l’ensemble et permet un brassage important avec un niveau d’eau assez élevé. Cela limite aussi le risque de retrouver des poissons sur le sol. Par contre, l’esthétisme du bac s’en trouve amoindri et la manipulation dans le bac est un peu plus complexe.
J’ai installé une double descente pour des raisons de sécurité. En effet, il est toujours possible qu'une descente se bouche. Il existe alors deux possibilités pour éviter l’inondation : soit de disposer d'une autre descente qui prendra le relais, soit d'installer un capteur de niveau qui stoppera la pompe de remontée si le niveau dans le bac est trop haut. La colonne de débordement est constituée par une séparation dans un angle du bac et deux trous de diamètre 52 mm.
Une alternative aurait été de percer le fond de la cuve et la vitre arrière en position haute pour le débordement de sécurité. Le principal avantage est que cela permet de limiter le volume de la colonne de débordement et donc d’optimiser le volume de la cuve. Il faut évidemment prévoir un espace à l’arrière de la cuve mais cette solution semble, a posteriori, très intéressante. Parmi les "erreurs" de conception figurent l’espace excessif entre les deux trous de descente et la surface de la colonne elle-même. Les deux sont beaucoup trop importants ce qui coonduit à une perte de volume utile non négligeable. Ce volume me sert néanmoins de petit refuge annexe.
La conception de la deuxième cuve - le "lagon" - est sur le même principe mais sans ceinturage avec une épaisseur de verre de 10 mm (bac de 80*50*50). Les dimensions de la colonne de debordement sont identiques à celles du bac principal.
La cuve de décantation est séparée en deux parties : une réserve d’eau osmosée et une décantation commune pour les deux bacs. Voici donc les schémas de la décantation :
Images, Hervé Rousseau
1 : descente
2 : piège à sédiments
3 : niveau constant pour les équipements techniques
4 : remontée
5 : réserve d’eau osmosée
La réserve d’eau osmosée est relativement importante pour permettre une assez grande autonomie. La partie descente est relativement étroite. Elle est séparée de la 2ème partie pour tenter de piéger les sédiments. L’eau passe ensuite dans la partie à niveau constant qui héberge l’écumeur, le chauffage, les capteurs de température, l’écoulement du réacteur à calcium, et la sortie de l’osmolation… La partie remontée a un faible volume afin que les injections d'eau de compensation soient peu importantes et régulières. A noter que le dessin est à l’envers par rapport à ce que j’ai réalisé (descente à gauche).
A titre illustratif, voilà le résultat :
Tous les plans et les choix techniques relatifs aux cuves sont donc terminés, il est maintenant temps de commander le verre et de passer au collage…à suivre !
Article écrit par Hervé Rousseau et publié par Récifs.org le 04/05/2005
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