Pendant des années, les Catalaphyllia jardinei ont fait partie des coraux les plus faciles à maintenir en aquarium. Depuis cinq ans, la plupart de ceux qui sont vendus dans le commerce sont condamnés à cause d’une affection dont nous ne connaissons ni l’origine ni le remède. Les coraux malades présentent un disque oral gonflé et des tentacules rétractés. Par la suite, on constate une régression des tissus et le corail meurt quoi qu’on fasse.
Dans certains cas, un mucus opaque en forme de toile est observé. Je ne sais pas si cela est lié à la maladie, si c’est un effet un effet secondaire ou si cela constitue une part de l’affection elle-même.
Le fait que cette affection soit apparue récemment a donné lieu à un grand nombre de de spéculations et beaucoup de personnes ont proposé une origine et même des remèdes. Mais il est important de noter qu’à ma connaissance aucune recherche n’a été faite, et aujourd’hui aucune des causes et solutions proposées ne se sont révélées très exactes.
Ces coraux sont extrêmement beaux et désirables. Malheureusement, aujourd’hui, leur faible taux de survie en captivité les classe dans la même catégorie que les Goniopora stokesi dont les chances de survie sont trop faibles pour justifier les importants volumes collectés dans la nature. En fait, le Catalaphyllia semble être une espèce relativement rare dans la nature, et sa sur pêche l’a mis en danger ou l’a fait complètement disparaître localement des zones de collecte. Continuer à collecter une espèce rare qui a une espérance de vie minime en aquarium est une mauvaise chose pour tous. C’est une perte d’argent, une danger pour l’espèce et une source de grande frustration pour tous ceux qui en achètent et tentent de les maintenir en vie
Tous les Catalaphyllia ne développent pas les symptômes de cette maladie. J’en vois parfois certains qui sont en pleine forme. Lors d’études sur les zones de pêche, je n’en ai jamais vu un seul présentant la maladie dans la nature et sur les centaines de pièces maintenues dans des bacs avant l’exportation, seulement un spécimen présentait des signes de cette affection. Il est certain que tous les Catalaphyllia ne sont pas collectés aux mêmes endroits et peut-être qu’ils sont collectés dans des endroits différents de ceux d’où ils venaient il y a quelques années quand ils étaient de maintenance facile. Je pourrais logiquement en déduire des raisons potentielles expliquant cette affection et leur mort, mais malheureusement ces spéculations n’apporteraient rien de plus que le manque de connaissances actuelles sur cette pathologie.
Le Catalaphyllia est une espèce populaire, et pour en savoir plus sur cette espèce peu étudiée, et faciliter leur maintenance en captivité, je propose de conduire une étude formelle de cette affection pour essayer d’en déterminer les cause et les possibles remèdes de manière à ce que nous puissions à nouveau admirer ces coraux en pleine santé dans nos aquariums.
Mon domaine de recherche est l’étude des maladies des coraux dont l’étiologie est inconnue. Je voudrais apporter mon aide pour aider à trouver des réponses à l’affection qui touche les Catalaphyllia. Avec l’aide de mes collègues, je pense qu’on peut déterminer la cause des forts taux de mortalité liés à cette maladie. Je vais essayer de le faire de la manière la plus économique et efficace en donnant l’avancement et les résultats sur tous les forums discussions possibles.
Méthode :
Je propose de réunir les financements et les équipements et échantillons pour mener à bien ce travail et de le faire, de manière à ne pas avoir besoin de plus que ce qui est nécessaire.
Des Catalaphyllia en bonne et mauvaise conditions devront être acquis à partir de différentes sources. Dans certains cas, des accords spéciaux de transport devront être trouvés pour éviter des délais ou expositions qui pourraient interférer avec les affections préexistantes dans le milieu naturel. Les coraux seront envoyés vivants ou morts, préservés pour l’analyse. Généralement, un conservateur de type formol ou fixateur à base d’alcool sera utilisé, tout le monde n’ayant pas accès à certains conservateurs. J’examinerai ensuite ces coraux en travaillant des cas les plus simples aux plus compliqués. Les changements de forme et de poids des individus vivants seront documentés avec des descriptions claires de l’évolution des spécimens sur lesquels la maladie apparaît. Je vais étudier la colonisation de la flore et de la faune à la surface des pièces en utilisant des compresses stériles, et des échantillons de tissus seront prélevés et congelés pour d’éventuelles analyses moléculaires. Je préparerai des coupes de tissus pour examiner les microstructures, chercher des anomalies visibles dans les tissus ou zooxanthelles et regarder la présence ou l’absence de parasites ou pathogènes intracellulaires. Quelque chose sera peut-être mise en évidence. J’établirai un rapport, présenterai des propositions pour la phase suivante si la cause est toujours inconnue et j’étudierai les besoins financiers et les échantillons nécessaires à la poursuite de l’étude.
Premiers besoins :
La seule chose dont j’ai vraiment besoin pour commencer ce sont des coraux dont les origines sont les plus diverses possible. Par exemple, commander 100 exemplaires chez le même grossiste à la même date sera bien moins intéressant que quelques exemplaires de sources variées, achetés à des périodes différentes. Cela permettra d’augmenter la diversité des échantillons obtenus. La suite suivante est une liste des sources qui devraient être idéalement utilisées pour les échantillons.
Directement depuis la nature
Exportateurs
Grossistes
Magasins
Aquariophiles
Les coraux en bonne santé – La partie la plus compliquée
Coraux en vie
Je voudrais obtenir 5 à 10 spécimens en bonne santé avec au moins deux d’entre eux venant directement du lieu de pêche à mon laboratoire ou chez un importateur prêt à mettre tout en œuvre pour que les spécimens reçus soient directement mis dans des aquariums propres avec une eau de mer fraîchement préparée en utilisant de l’eau distillée et des gants pour la manutention. Voir les protocoles ci-dessous. Je vais essayer de contacter des sources pour ces échantillons mais si quelqu’un a déjà ces contacts et la possibilité de le faire, ses efforts seront précieux et appréciés.
Pour les autres spécimens en parfaite santé, j’aurais besoin de quelqu’un avec assez d’expérience pour déterminer si un spécimen est réellement exempt de l’affection. Cela nécessite un établissement avec une rotation régulière des pièces ou des volontaires prêts à visiter fréquemment leurs magasins locaux pour trouver les rares spécimens en bonne santé. Dans tous les cas, je pense qu’une photo devrait m’être envoyée avant achat ou envoi pour confirmer que le spécimen n’est pas affecté. S’il l’est, ce n’est pas un problème, cela contribuera à l’étude, mais je dois acquérir des spécimens vivants en bonne santé à des fins de contrôle. Si un corail en bonne santé ou semblant l’être est localisé et peut être fourni, j’ai besoin que le corail soit emballé et envoyé avec précaution de manière à éviter de nouvelles sources de contamination. Le processus est décrit ci-dessous dans la section technique.
Echantillons de tissus
J’ai vu beaucoup de photo d’aquarium d’aquariophiles contenant des Catalaphyllia apparemment en bonne santé. J’en ai aussi un. Pour ceux qui ont ce type de corail et qui veulent le garder (comme tout le monde !), un échantillon de tissu peut être utilisé. La section technique ci-dessous décrit la procédure à suivre.
Coraux malades
Coraux vivants
Les Catalaphyllia présentant des signes de l’affection peuvent être préparés et envoyés en utilisant le même protocole que pour les coraux vivants. Ils peuvent venir de n’importe quelle source.
Il est vraiment important d’être certain qu’aucune contamination additionnelle ne sera possible jusqu'à ce que je les reçoive. Par exemple, si la maladie est due à une bactérie, qu’un aquariophile prend le corail dans ses mains, que j’effectue des prélèvements de surface et découvre que la plupart ou tous les échantillons sont contaminés par la présence inhabituelle de staphylocoques non-marins, je vais par erreur identifier la bactérie du staphylocoque comme un agent probable de la maladie. Cela serait une perte de temps de faire des cultures et des études de réinfection pour vérifier la théorie du staphylocoque alors que la présence de ces microbes est liée à la manutention humaine. La même chose est vraie pour l’exposition à l’air, nous voulons vraiment limiter le nombre de moisissures, champignons, bactéries et autres organismes microbiologiques que l’on rencontre couramment dans l’air, sur les surfaces, et qui pourraient fausser les tests et rendre l’étude plus longue, plus coûteuse et plus difficile.
Coraux morts fixés
Si vous trouvez un Catalaphyllia qui ne peut pas m’être envoyé vivant, je peux utiliser le spécimen entier ou ses tissus. Par exemple, si quelqu’un a acheté ou vu un Catalaphyllia pour qui il n’y a aucune chance de survie et qui ne tiendra même pas le temps du transport, il peut être tué et conservé pour l’étude. De même, les magasins et les aquariophiles qui ont accès à des coraux malades et qui sont prêts à donner des échantillons de tissus ou des coraux, mais seulement que quand celui-ci sera mort, peuvent le faire via la méthode de conservation décrite ci-dessous.
Squelettes, photographies, comptages, prélèvements de surface
Si quelqu’un veut participer à cette étude mais ne peut pas y contribuer via les propositions données plus haut, il y a toujours la possibilité d’obtenir certaines informations. Je peux utiliser des squelettes de Catalaphyllia morts, des photos de Catalaphyllia vivants mais malades, des photos de pièces mortes récemment et des prélèvements de surfaces faits à partir de compresses stériles sur des pièces malades chez des aquariophiles ou dans des magasins. Il y a peu de chances que cela apporte des conclusions en soi mais cela peut être utilisé pour valider d’autres découvertes.
Les squelettes peuvent être intéressants dans la mesure où ils peuvent révéler la présence ou l’absence de divers organismes. La présence ou l’absence d’algues perforantes, de champignons, mollusques, crustacés et d’autres représentants de la flore et de la faune de manière occasionnelle ou permanente, mérite d’être étudier pour déterminer si elle joue un rôle dans la maladie.
Les photographies apportent un support utile et peuvent être utilisées pour la documentation. Elles peuvent aussi montrer des changements de forme ou d’autres facteurs liés à la maladie.
Un autre type d’information qui peut être intéressant est l’épizootie. Il serait bien d’avoir une idée de la fréquence de cette maladie. Si quelqu’un visite des installations de type magasin, grossiste ou autre, un simple comptage du nombre total de Catalaphyllia présents et du nombre de spécimens malades est très utile. Merci de fournir la date à laquelle vous avez procédé à ce comptage, votre nom et vos coordonnées, le nom de l’établissement visité avec vos relevés. Vous pouvez m’envoyer ces informations à eborneman@uh.edu
Des prélèvements effectués à partir de compresses stériles peuvent être très intéressants si la maladie entraîne des changements de la flore benthique « biotic » ou s’il y a un parasite ou un microbe pathogène qui affecte le corail par une colonisation de ses tissus externes. Dans ce cas, ces prélèvements pourraient apporter un plus si les travaux sur les tissus confirment que cela peut être la cause de la maladie.
Tous les protocoles à utiliser pour ces prélèvements sont décris dans la section technique ci-dessous.
Technique
Pour fournir des coraux vivants (en bonne santé ou malades)
L’eau dans laquelle le corail va être hébergé ou l’eau fraîchement préparée doit être faite à partir d’eau distillée en bouteille en utilisant du sel stocké dans des emballages fermés. Tous les instruments entrant dans l’eau ou au contact du corail doivent être aseptisés avec de l’alcool ou un antiseptique commercial.
Pour préparer l’eau de transport, utilisez un récipient en verre préalablement nettoyé à l’isopropanol (90° de préférence) ou à l’ethanol. Tous les instruments utilisés pour ajouter le sel et le mélanger doivent être eux aussi nettoyés. Vos mains doivent être gantées (gants en latex nettoyés à l’alcool) ou, si vous n’utilisez pas de gants, nettoyées et frottées avec un antiseptique ou de l’alcool. Une fois les gants ou les mains nettoyées, évitez de toucher des éléments non décontaminés (cheveux, peau, habits, etc…).
L’eau doit être ensuite versée dans le sac ou la boite de transport. Si vous utilisez un sac (Ziploc ou sac de transport de poisson), celui-ci devra être neuf et fermé (il ne doit jamais avoir été ouvert au contact de l’air). Si vous utilisez un récipient (Tupperware ou identique), ce récipient doit être désinfecté avec un antiseptique ou de l’alcool. Une fois nettoyé, évitez de le mettre en contact avec des éléments non décontaminés (cheveux, peau, habits, etc.).
Les coraux doivent ensuite être rapidement retirés de l’aquarium et placés dans l’eau du récipient de transport. Les tissus doivent être touchés le moins possible, saisissez les coraux plutôt par le squelette. Pour les aquariophiles qui ont besoin de passer par leur magasin pour envoyer le corail, le récipient fermé doit être apporté au magasin et la même procédure répétée pour transférer le corail dans le récipient de transport définitif. Idéalement, les coraux seront envoyés en doublant les sacs, avec de l’oxygène, et plus d’air que d’eau. Si de l’air comprimé est utilisé l’embout de gonflage doit être nettoyé à l’alcool avant de gonfler le sac.
Le récipient doit ensuite être fermé rapidement et envoyé. Toutes ces manipulations doivent être faites de manière à minimiser le temps de transport. Généralement, cela veut dire préparer la pièce dans l’après-midi pour un départ le soir. Voir les protocoles de transfert ci-dessous.
Echantillons de tissus.
Merci de suivre la même procédure que ci-dessus si vous donnez des échantillons de tissus, des morceaux de corail fixé, même s’il est mort ou qu’il ne reste que le squelette. Des échantillons de tissus peuvent être facilement obtenus en utilisant un scalpel, une lame de rasoir ou des ciseaux aiguisés. L’obtention de tissus nécessite des manipulations, faire en sorte d’utiliser des gants ou d’aseptiser vos mains. Une fois l’échantillon coupé, vous devez le placer immédiatement dans le conservateur et fermer le sac. La même chose doit être faite si la colonie entière est affectée, cette colonie doit être placée dans le produit conservateur. Une fois reçue, je prendrai soin de toutes les étapes ultérieures. La surface de tissus nécessaire doit être d’au moins 1cm x 1cm et, si possible, contenir un tentacule et une partie du disque oral des zones les plus affectées de la pièce. Merci de ne pas envoyer d’échantillon de tissus sans fixateur. Ils vont rapidement se détériorer dans l’eau de mer et seront inutilisables pour l’étude. Voir les instructions pour la méthode de conservation.
Photographies
J’accepte avec plaisir toutes les photographies de Catalaphyllia atteints par la maladie. Prendre un appareil numérique et faire des le tour des magasins peut aider. Je vous serais reconnaissant d’envoyer des photos des coraux que vous allez m’envoyer sous forme de corail vivant ou d’échantillons. En fait, je souhaiterais recevoir les photos avant de recevoir le corail de manière à être certain qu’il est atteint de l’affection recherchée. J’apprécierais aussi des photos du bac dans son ensemble. Si quelqu’un a perdu un Catalaphyllia à cause de cette maladie mais à gardé le squelette dans le bac, J’aimerais recevoir des photos du squelette sous tous les angles ainsi que des macros si l’appareil le permet.
Merci de ne pas envoyer des photos hors sujet ou qui ne montrent pas clairement la structure de l’animal. Vous pouvez envoyer par mail vos images numériques ou scannées à l’adresse donnée plus haut. Je n’ai pas de limite sur la taille des fichiers et j’ai une connexion rapide au travail et à la maison, donc ne vous souciez pas de la taille ou le nombre des fichiers. Merci, pour chaque photo, de donner les informations suivantes :
Votre nom
Date de la prise de vue
Description rapide de la photo
Des informations pour vous contacter
Si la photo accompagne en envoi ou si elle est seule.
Je vous demanderais certainement de plus amples informations par la suite mais pour l’instant c’est suffisant.
Transport
Coraux vivants
Merci d’utiliser une messagerie « livraison le lendemain » et essayez de vous arranger pour que l’heure de la prise en charge soit la plus tardive possible. Merci de me confirmer la date de départ avant d’envoyer quoi que ce soit de manière à être disponible ou d’avoir quelqu’un de disponible pour la réception. Ne pas m’envoyer d’animaux vivants à l’adresse du laboratoire dans la mesure ou il y aura des délais important avant qu’ils n’arrivent sur mon bureau.
Envoyez tous ce qui est vivant chez moi. Merci de me contacter à eborneman@uh.edu
pour avoir mon adresse personnelle. Vous n’avez pas besoin de demander un accusé de réception, tous les chauffeurs me connaissent.
Après avoir reçu la confirmation que je pouvais recevoir votre paquet, merci de m’envoyer le numéro de suivi àeborneman@uh.edu.
Les coraux vivants doivent être emballés dans des sacs ou récipient de manière étanche. Je recommande vivement de doubler les sacs ou d’utiliser un récipient étanche. Faire attention à ce que la boite soit correctement isolée en utilisant des chips ou du styrofoam (NDT : polystyrène extrudé), et si le temps est froid, ajoutez une chaufferette. Un magasin de poissons sera capable de vous en fournir le nombre nécessaire en fonction de la température et de la durée du transport. En général, une ou deux sont suffisantes pour des petites boites. Si le temps est extrêmement froid ou chaud, merci d’attendre une météo meilleure.
Echantillons de tissus conservés, squelettes et autres prélèvements non vivants
Merci de les envoyer par la poste normale et de faire en sorte que si le paquet contient des liquides, spécialement l’alcool fixateur ou autre, ces récipients soient rigides et étanches (de préférence avec un bouchon vissé plutôt qu’emboîté). Faites en sorte que le récipient soit correctement emballé si celui-ci est en verre.
Eric Borneman
Department of Biology
University of Houston
Science and Research Building II
4800 Calhoun Rd.
Houston, TX 77204
Ph (713) 743-2667
Instructions pour la fixation
Ci-dessous, j’ai collé un texte sur la fixation pour information. Le but de la conservation par fixation est de préserver les tissus de manière permanente comme s’ils étaient dans leur état en vie. Cette fixation doit être faite le plus rapidement possible après le prélèvement de tissus ou après la mort de la pièce manière à éviter l’autolyse.
Il n’y a pas d’agent conservateur parfait bien que le formol s’en approche. Par conséquent, une variété d’agents existe selon le type de tissus à conserver ou ce qu’on veut démontrer. Dans les laboratoires de pathologie, on utilise tel ou tel type d’agent conservateur en fonction du type de tissus et des détails histologiques que l’on souhaite observer.
Le formol est régulièrement utilisé quand on a besoin de préparer des coupes H et E. Le formol est le conservateur qui pardonne le plus quand les conditions ne sont pas idéales et il n’y a pas de tissus qu’il pourrait significativement endommager.
Il y a deux groupes majeurs de d’agent fixants utilisés pour ce projet, classifiés selon leur méthode de fonctionnement :
- les aldéhydes
- les alcools
Parmi les aldéhydes on trouve le formaldéhyde (formol) et le glutaraldéhyde. Les tissus sont fixés par formation de liaisons croisées dans les protéines, particulièrement entre les résidus de lysine. Ces liaisons croisées n’endommagent pas beaucoup la structure des protéines donc l’antigénicité n’est pas perdue. Le formol pénètre bien dans les tissus mais c’est relativement lent. La solution standard est une solution contenant 10% de formol, dans le cas des tissus de coraux, 10% de formol mélangé à de l’eau de mer ne pose pas de problème. On trouve de nombreux agents conservateurs meilleurs que le formol, une version modifiée de la solution de Helley, des recettes à base de paraformalédhyde et une marque appelée Z-fix, qui sont très bons pour la conservation des tissus de coraux. Si vous avez accès à ces composants, faites-le moi savoir via email car ce serait la meilleure des solutions pour les analyses histologiques que je vais faire.
Le glutaraldéhyde conserve très rapidement donc donne de bons résultats lors des analyses avec un microscope à balayage. Il pénètre très peu mais permet d’avoir le meilleur rendu en terme de détail des cytoplasmes et du noyau. La solution standard est à 2% de glutaraldéhyde. Je ne pense pas avoir besoin d’utiliser dans l’immédiat un microscope à balayage mais cela sera pourra être le cas dans le futur. Dans tous les cas, je peux utiliser des tissus de coraux malades et je ne veux pas que quelqu’un de non compétent utilise de glutaraldéhyde car c’est un produit assez dangereux.
Les alcools, parmi lesquels on trouve le méthanol et l’éthanol, dénaturent les protéines et ne sont pas souvent utilisés car ils durcissent les tissus les rendant cassants. Les alcools, et spécialement l’éthanol, sont utilisés principalement lors de prélèvements cellulaires (frottis). L’éthanol est rapide et peu coûteux. Les tissus de coraux n’ayant que l’épaisseur de deux cellules, l’alcool marche bien. Il est difficile de travailler par la suite sur ces tissus et certaines analyses ne pourront pas être faites si l’alcool est utilisé comme conservateur, mais je pense pouvoir quand même être capable d’obtenir certains résultats.
Pour la plupart des gens, les alcools sont les conservateurs les plus faciles à trouver. Idéalement, l’éthanol devrait être utilisé en achetant des petites bouteilles d’alcool pur dans des magasins de liqueurs, puis dilué avec 70% avec de l’eau de mer fraîchement préparée. Une cueillere à café de bicarbonate de soude, pour 250 à 500 ml de solution, est rajoutée au mélange pour agir comme tampon.
Source des composants
L’isopropanol à 90%, utilisé pour stériliser, se trouve en pharmacie.
L’isopropanol à 70%, utilisé comme conservateur et pour stériliser (mais en moins efficace que l’alcool à 90) se trouve dans les pharmacies, les supermarchés, etc...
L’éthanol pure à 99-100% est disponible chez les vendeurs de liqueur. Il est souvent vendu sous le nom d’Everclear. L’éthanol vaut la peine d’être acheté même s’il coûte plus cher que l’isopropanol. C’est un très bon agent pour stériliser le matériel, il s’évapore très rapidement, est presque idéal pour conserver les tissus et est relativement non toxique pour les humains et les organismes de l’aquarium.
Les compresses stériles, seringues et récipients sont disponibles en pharmacie et chez les fournisseurs de laboratoires. La plupart des vétérinaires et des médecins seront capables de vous en fournir si vous le leur demandez.
Merci de me contacter par email si vous avez d’autres questions.
Aider l’étude.
Si vous ne pouvez pas contribuer en fournissant des coraux ou tissus mais souhaitez aider le projet financièrement en aidant à payer cette étude, vous pouvez le faire par une donation à « the Elegance Coral Project Fund ».
Merci d’envoyer vos dons sous forme de chèques, mandats postaux ou payements électroniques à l’adresse ci-dessous. Les fonds récoltés seront placés sur un compte et utilisés en débitant ce compte. Dans le cas ou l’étude serait terminée et qu’il resterait plus de 10% du montant total des dons sur le compte, l’argent restant sera remboursé. Comme rembourser moins de 10% du total des dons demanderait trop de travail et serait trop coûteux, cet argent sera soit mis de côté pour d’autres projets, soit donné à l’initiateur de ce projet pour les efforts qu’il a fait, cela est à déterminer par ceux qui feront des dons.
Je suis en train de préparer la souscription et je vais donner des informations rapidement sur le forum corail (lien vers le forum)
Budget prévisionnel
Le coût de la phase initiale sera directement lié au nombre d’échantillons de coraux reçus. Le coût des pièces peut varier en fonction de ce qui est déjà disponible. Mon estimation du coût par pièce est la suivante :
1. Coût d’achat du corail s’il est acheté 25-75
2. Matériel nécessaire pour prélever est envoyer le corail 2-20
3. Frais de transport 15-20
4. Aquarium nécessaire pour la description étiologique 500
5. Consommables et produits pour la préparation des échantillons 5-10
6. Histologie (2$ par lamelles, 6-10 par plaque teintée ou non) 12-20
7. Coût de transport des échantillons préparés 3-5
8. Fournitures et équipements de laboratoire pour l’analyse des échantillons (peut être hautement variable en fonction de ce qui sera trouvé après l’examen au microscope) 10-50
9. Honoraires pour des expertises/consultations auprès d’autres chercheurs 0- ???
Il est imaginable, bien que peu probable, que si les coraux sont donnés (pièce et transport) et que la cause de la maladie est assez évidente, que le projet puisse être mené à bien pour le coût des aquariums (sauf s’ils sont offerts) plus 500$.
Je pense que la phase initiale de ce projet, en espérant qu’elle soit concluante et en excluant les coûts liés à l’obtention de 50 coraux de bonne taille, coûtera autour de 3500$. Je pense que c’est un objectif raisonnable pour le financement initial.
Informations obligatoires pour toutes les contributions
(Excepté les aides seulement financières basées sur le volontariat)
1. Informations comportant votre nom, adresse, email (le téléphone est optionnel mais peut être très utile si je dois vous contacter rapidement)
2. Informations sur votre aquarium
a. Taille de l’aquarium
b. Equipement utilisé
c. Maintenance journalière, changements d’eau, marque de sel et tous changements majeurs dans l’entretien de l’aquarium ou les marques utilisées durant la période ou vous avez possédé le corail malade.
d. Additifs utilisés incluant les compléments alimentaires, médicaments, et tous les changements importants faits durant la période de possession du corail
e. Liste non limitative des paramètres de l’eau incluant le PH, la dureté (KH), nitrites, nitrates, phosphates, calcium, température, salinité ou densité, et tous les changements importants faits durant la période de possession du corail
f. Age de l’aquarium.
g. Tous problèmes ou événements inhabituels qui peuvent avoir contribué à cette maladie.
3. Informations sur votre corail
a. Depuis combien de temps le corail se trouve dans l’aquarium (date d’acquisition du corail).
b. S’il est en vie, combien de temps c’est il écoulé avant apparition de la maladie.
c. S’il est mort, combien de temps a-t-il vécu avant de mourir ?. Merci de donner la durée pendant laquelle il avait l’air en bonne santé et la durée pendant laquelle il avait l’air malade avant sa mort.
d. Lieu d’achat.
e. Une description écrite de la maladie et des photos (si vous avez des photos).
f. Tous les changements dans les symptômes de la maladie au fil du temps
g. Tous ce que vous pouvez savoir sur ce corail et son historique (ex : son origine, Indonésie, Fiji, ses précédents séjours dans trois autres aquariums avant le votre, s’il est tombé sur le sol par accident, etc…).
4. Si ce n’est pas votre premier Catalaphyllia, merci de fournir les informations ci-dessus pour les autres spécimens et leur destin.
5. La date à laquelle le corail a été retiré de l’aquarium et envoyé pour cette étude.
Si vous avez des questions, merci de visiter le forum (url) de reefcentral.
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Article d'Eric Borneman traduit par David Excoffier le 24/03/2004
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