Amblyeleotris randalli (gobie symbiotique de Randall)
Date: 01 décembre 2003 à 19:15:37 CET Sujet: Animaux
Taille maxi (en captivité) : 9 cm
Compatibilité vie captive : Bonne
Compatibilité récifale : Excellente
Volume minimum conseillé : 100 litres
Distribution géographique : Indopacifique
Disponibilité dans le commerce : Moyenne
Prix : Moyen
Caractéristiques de l'espèce :
Si l'association du clown avec son anémone est une symbiose bien connue des aquariophiles, celle entre certains gobies et les crevettes du genre Alpheus le sont moins. Pourtant, le spectacle offert par cette relation est unique et facile à reproduire en aquarium. Amblyeleotris randalli fait partie de ces gobies symbiotiques et est l'un des plus demandés par les aquariophiles en raison de ses couleurs remarquables. Ces poissons ont un corps blanc mais strié de bandes oranges intenses, et possèdent le plus souvent une ocelle noire sur la première nageoire dorsale, laquelle est particulièrement proéminente. A noter que cette nageoire joue un rôle important dans les processus de défense et de parades amoureuses, comme pour la plupart des espèces benthiques (S. Michael 2001).
Distribution et habitat :
Amblyeleotris randalli est rencontré de l'indonésie à l'australie, au nord des Philippines et en Micronésie, dans des zones sablonneuses situées en avant récif (front récifal et pente externe) sous les tombants ou les caves. La gamme de profondeur à laquelle on peut rencontrer Amblyeleotris randalli est assez vaste, d'une dizaine de mètres à une cinquantaine de mètres.
Comportement naturel :
Amblyeleotris randalli est un gobie qui vit en symbiose dans le milieu naturel avec certaines espèces de crevettes du genre Alpheus. La crevette maintient un terrier qu'elle partage avec le gobie, qui en échange lui offre une protection contre les prédateurs. La crevette maintient un contact permanent avec le gobie par ses antennes lorsqu'elle sort de son terrier car elle a une vue très mauvaise. En cas de danger, le gobie remue la queue d'une façon particulière et la crevette retourne rapidement dans son trou.
Contrairement à d'autres gobies symbiotiques, Amblyeleotris randalli est rarement rencontré en couple dans le milieu naturel mais paradoxalement il peut partager son terrier avec d'autres espèces de gobies. Il se nourrit essentiellement de petits invertébrés benthiques et de zooplancton dans le milieu naturel, mais acceptera aisément les nourritures de substitution après une acclimatation adaptée.
Photo, Hervé ROUSSEAU
Reproduction:
Comme la plupart des gobies du genre Amblyeleotris, Amblyeleotris randalli est rarement rencontré en couple dans la nature sauf lors des périodes de reproduction ou la fidélité des couples dépend de la densité de population dans la zone concernée. Le comportement sexuel est assez classique des espèces benthiques, avec une parade où les protagonistes déploient grandement leurs nageoires et arborent des couleurs plus marquées. L'étape suivante est bien sûr un élargissement de l'abdomen de la femelle suivie de la dépose des oeufs dans le terrier où le male les fertilise et les surveille. Assez paradoxalement, peu de références existent dans la littérature sur la reproduction de cette espèce, en milieu captif comme dans le milieu naturel.
Vie captive / relations inter-intra spécifiques
Amblyeleotris randalli s'adapte relativement bien à la vie captive, pourvu que quelques pré requis soient respectés. Comme nous avons pu le voir dans les paragraphes précédents, cette espèce est benthique et se nourrit au sol dans le milieu naturel. Il est donc préférable d'éviter d'introduire directement dans le bac d'ensemble Amblyeleotris randalli pour lui permettre de s'adapter aux conditions de nourrissage de l'aquarium. La cohabitation avec des espèces trop actives ou des prédateurs devra être évitée et il sera bien entendu préférable de reconstituer la symbiose avec une crevette du genre Alpheus, en introduisant d'abord la crevette qui devra être d'une taille proportionnellement voisine de celle des poissons. Amblyeleotris randalli est une espèce pacifique et ne posera pas de problèmes de cohabitation avec d'autres espèces, y compris les espèces benthiques et qui sera sans aucun risque pour les coraux et invertébrés.
Le substrat de l'aquarium devra être impérativement constitué de sable d'une granulométrie fine et d'une épaisseur suffisamment élevée pour que la crevette et le gobie puissent bénéficier de conditions proches du milieu naturel, même si les terriers peuvent atteindre jusqu'à 50 cm dans la nature ! Le volume de l'aquarium n'est pas un critère déterminant, Amblyeleotris randalli restant dans une zone relativement réduite proche de son terrier, cette espèce pourra parfaitement peupler un microrécif sablonneux. A noter que cette espèce devra être préférentiellement maintenue dans un bac couvert ou protégé, les risques de saut en dehors du bac étant élevés. Pour finir, la sensibilité d' Amblyeleotris randalli aux maladies classiques de l'aquarium marin est relativement faible.
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Article publié le 26/11/2003 par Hervé Rousseau
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