Clocher son sable
nomcontenu Nous proposons ici de décrire une méthode pour entretenir une couche de sable « inerte » au fond d’un berlinois pur et dur. Nous ne sommes donc pas ici dans la maintenance d’un lit de sable vivant, ni dans celle d’un Jaubert. Nous avons donc une couche de sable de 1 à 2 cm d’épaisseur au fond de notre bac, de granulométrie moyenne (2 à 4 mm) dans un but essentiellement esthétique. Les déchets, sédiments et autres rejets ou abrasions convergent vers le fond du bac, et sont retenus et stockés par le sable. En l'absence d’une vrai politique de retraitement ou d’export, ils vont se dégrader au sein du sable, entraînant pollutions, chute de redox et les inconvénients qui vont avec (taux de nitrates et phosphates élevés, algues, instabilités, etc …)

Comment entretenir son lit de sable ?

1 le brassage

La couche de sable étant relativement peu épaisse (si tant est qu’elle ne soit pas constituée de sugar), on peut tenter de la remuer violemment, à la main ou à l’aide d’une pompe par exemple, afin que les particules qu’elle contient retournent en suspension. On pourra alors espérer qu’elles passent par la surverse pour se déposer dans la décantation, ou bien qu’elles soient capturées par le perlon qu’on aura préalablement fixé autour de l’aspiration des pompes de brassage.
Cette méthode, souvent appelée « desert storm » , a des inconvénients : d’abord le taux de sédiments récupérés est assez faible, la majorité retournant vers le fond du bac avant d’être capturés ; ensuite l’obscurité provoqué dans le bac prive de lumière les coraux pendant la durée de l’opération et quelques heures après, et les recouvre en se redéposant.

2 l’aspiration totale

Il s’agit ici de sortir l’intégralité du sable, afin de le laver, puis de le remettre en place. On peut extraire le sable à la main, ou on pourra également se servir d’un tuyau allant vers la décantation. En créant un flux d’eau continu dans ce tuyau (aspiration-siphonnage, puis principe des vases communicants), on va créer une dérivation d’eau qui va nous permettre d’aspirer le sable au travers de celui-ci, pour l’emmener directement vers le point plus bas. Il suffit alors de planter le tuyau dans le sable pour voir celui-ci aspirer. On préférera un tuyau de gros diamètre (sup à 12/16, par exemple)

Pour le laver, on pourra se servir d’un seau ou on renouvellera l’eau, ou encore d’un tamis afin de garder le sable mais d’extraire les particules les plus fines.
Le sable ainsi nettoyé sera remis en place.

3 le clochage

Cette méthode est un mixte des 2 précédentes : elle a l’avantage de nettoyer le sable efficacement, mais sans être aussi perturbante pour le bac. Les différents aspirateurs à sédiments disponibles sur le marché fonctionnent généralement sur le même principe : un flux d’eau est mis en place entre le bac et un point moins élevé (seau, décantation, etc) et un robinet de réglage permet de contrôler le débit. La partie à plonger dans le sable joue en fait le rôle de tuyau décanteur, qui va soulever le sable à l’intérieur, mais en aspirant uniquement les particules les plus légères. Le sable pris au piège dans l’aspirateur est simplement soulevé sans pouvoir atteindre le haut et basculer vers le seau ou la décantation.
En déplaçant au fur et à mesure l’aspirateur, on peut ainsi clocher son sable sans déranger son bac.

a placer :


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Fiche publiée le 03/06/2004 par Julien Théodule



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