Le bac du Pénitent
Date: 21 septembre 2004 à 00:00:00 CEST Sujet: Pratique
Depuis sa présentation sur Advanced Aquarist OnLine :
AAOLM
, le bac du Pénitent, plus familièrement appelé
The Big Faille, a évolué et revient encore plus coloré.
Hébergée initialement dans une cuve de 750 l avec comme annexes un autre bac de 400 l et un Jaubert de 250 l, The Big Faille s'est vue offrir un nouvel espace de 1200 l qui a permis de regrouper et d'arrêter tous les anciens bacs.
Caractéristiques techniques et maintenance
Faisant 1.2 m sur 1.4 m pour une hauteur de 70 cm, ce bac est conçu selon la méthode Berlinoise.
L'écumeur est un bi-pompe 2x1060 (H&S ), logé dans la décantation qui est alimentée par surverse depuis le bac principal. Cette surverse est équipée d'un bypass permettant d'alimenter un refuge de 200 l avec un débit d'environ 200 l/h.
Les deux descentes se rejoignent ensuite juste en amont des pompes de remontées, ce qui permet à la microfaune et au plancton en provenance du refuge de ne pas passer par l'écumeur. La remontée d'eau s'effectue grâce à deux pompes 1060 (Eheim) sur une hauteur de 1.6 m.
Avec ses 180 kg de Pierres Vivantes (PV), l'écumeur bipompes et une couche de 2 cm d'épaisseur de sable de corail de granulométrie 3-5 mm, ce bac est clairement "berlinois" afin de bénéficier des résultats satisfaisants sur le long terme de cette méthode. Il incorpore également certains concepts propres à d'autres méthodes récifales. En effet, le refuge fonctionne avec un lit de sable épais (DSB) de 22 cm composé d'un mélange de sable oolithique et de sables de corail de diverses granulométries. Le brassage interne est assuré par une Maxi Jet 1000 (Aquarium Systems). Cet espace sans macroprédateur reproduit un biotope différent du bac principal qui lui correspond à un milieu de hautes énergies en terme de brassage et de lumière. Ainsi dans le refuge, on trouve plutôt un écosystème proche de celui des zones d'arrière-récif, modérément brassé et éclairé par des tubes fluorescents type lumière du jour (6000K). Il y est possible de cultiver des algues supérieures (absentes du bac principal car consommées), et surtout d'héberger une microfaune vorace qui prolifére, ce qui par le jeu des déversoirs alimente le bac principal en nourriture vivante.
Photos, Julien THEODULE
Toujours dans l'optique de profiter des avantages des différentes méthodes de maintenances, un bac Jaubert a été mis en place au sein même du bac principal. Pour se faire, nous avons "collé" dans le bac principal une cuve de 20x40x20 cm dotée d'un plénum recouvert de sable. Elle se trouve au centre du bac presque entèrement dissimulée par les PV. Ce bac Jaubert est visible partiellement entre les PV sous forme d'une plage de sable fin à une hauteur de 20 cm... ce qui est de mon point de vue idéal pour des coraux comme Trachyphillia sp., Fungia sp., Welso et même certains bénitiers.
Photos, Julien THEODULE
Ce mini Jaubert a pour objectifs d'apporter au bac un espace supplémentaire de dénitratation ainsi qu'un habitat pour le labre Halichoeres sp. qui s'y ensable pour la nuit.
La difficulté d'un bac de forme presque carrée réside essentiellement dans l'éclairage et le brassage.
Concernant le brassage, le parti a été pris de ne pas l'alterner et il est assuré par deux pompes Stream 6100 (Tunze) de 12000 l/h chacune, situées à deux angles adjacents du bac. Le mouvement provoquée par les Stream et les remontées d'eau est circulaire dans le bac afin de favoriser le mouvement de l'eau de surface vers la surverse.
L'éclairage a d'abord été confié à deux spots 400 W grand angle de type industriel. Je n'étais pas satisfait de cet éclairage, car les réflecteurs incorporés ne permettaient pas une couverture homogène de l'ensemble de la surface du bac. Certains animaux étaient très peu mis en valeur.
Ces problèmes d'éclairage s'expliquent selon moi par le fait qu'avec un éclairage central, le corail est éclairé sur la face qui est interne au bac. L'observateur se trouvant à l'extérieur du bac ne voit que la face mal éclairée du corail, plus terne, voir moribonde car ne recevant pas de lumière directe. Ma conclusion est que l'éclairage idéal de ce bac doit intégrer un plus grand nombre de projecteurs disposés symmétriquement : le "carré" serait divisé conceptuellement en quatre sous carrés d'égale surface, et les quatre HQI seraient placés aux centres de ces sous carrés. Dans le même ordre d'idée, quatre tubes bleus seraient disposés le long des façades.
La supplémentation de ce bac est assurée par un réacteur à hydroxyde de calcium (lien vers
l'article et les photos de mon RAH ) et un réacteur à calcaire (lien vers l'article et les photos de mon RAC ) de fabrication maison. Ils déversent leurs effluents dans la décantation, ce qui n'est pas forcement le meilleur endroit en terme de volume d'eau, mais c'est ce qui se révèle le plus pratique à l'usage pour éviter de remonter l'eau à 1.6 m du sol.
Le pH dans le RAC est maintenu à une valeur de 6.3 et le débit d'eau est constant, proche de une goutte par seconde. Le RAH est alimenté par un goutte-à-goutte permanent et se situe à l'autre bout de la décantation. Il profite ainsi du fort taux de CO2 dissout issu du RAC pour produire des bicarbonates en neutralisant en même temps l'acidité correspondante.
Les paramètres physico-chimiques habituels de l'aquarium sont les suivants :
Température : 27 °C
pH : 8.1
NO2/NO3 : 5-10 mg/l
PO4 : indétectables
Calcium : 400 mg/l
KH : 5
Les animaux
Photos, Julien THEODULE
Le peuplement de ce bac a été guidé par 2 axes majeurs : "utilitaire" pour les poissons, et "coup de foudre" pour les coraux. En raison de leur régime herbivore et de leur compatibilité avec les coraux, quatre poissons chirurgiens évoluent dans ce bac :
Zebrasoma flavescens, Paracanthurus hepatus, Ctenochaetus strigosus et Acanthurus leucosternon .
Halichoeres.sp. , Pseudocheilinus hexataenia, et Synchiropus picturatus ont trouvé leur place dans le bac pour lutter (victorieusement) contre une invasion de planaires .
Le gobie (vraisemblablement, Istigobius ornatus), initialement introduit avec sa crevette Alpheus sp. qui a instantanément disparu sous le décor, est parfaitement efficace dans la gestion des sédiments et des cyanos sur le sable puisqu'il le retourne et le déplace sans relâche.
Deux poissons anges nains sont également présents : Centropyge loriculus (lien vers la la fiche poisson ) et Centropyge acanthops consomment les microalgues et les diatomées.
Photos, Julien THEODULE
Concernant la gestion des déchets, des détritivores sont chargés de fouiller le sol. Parmi eux, plusieurs ophiures et Bernard l'ermite XXL, deux crevettes Lysmata amboiensis, une Lysmata debelius, une Lysmata Wurdemani et une Stenopus hispidus.
Photos, Julien THEODULE
Malgré sa population piscicole, le bac est clairement dédié à la maintenance des coraux, certains ayant passé maintenant plus de trois ans dans mes bacs successifs. De nombreux Acropora sp., Stylophora pistillata, Montipora sp. (plateaux) et autre coraux durs à petits polypes sont présents, mais également Euphyllia ancora et divisa, Sinularia sp. et Sarcophyton sp. qui témoignent de l'immaturité "écologique" de l'aquariophile au démarrage du bac.
Photos, Julien THEODULE
En effet, ces achats très divers reflètent des coups de coeur devant le bac du commerçant. La conscience de reproduire, pour le bien être des animaux, un écotypisme (mettre ensemble des animaux qui vivent ensemble dans la nature (même partie du récif, même profondeur, même conditions de maintenance) ) et un endémisme (mettre ensemble des animaux de la même provenance : bac de Mer Rouge, par exemple) dans le bac n'est venu que plus tard, au détour de lecture et de sensibilisation ( lien vers article sur l'ecotypisme )
Photos, Julien THEODULE
Aujourd'hui, le bac souffre de son histoire (des coraux qui n'ont rien à faire ensemble se trouvent dans le même bac ! ) et ceci est un facteur d'insatisfaction notoire pour le propriétaire du bac (exemple d'un Euphillia ancora à coté d'un Acropora sp. branchu , ou d'un Pocillopora sp. massif à côté d'un Sinularia sp.).
Photos du bac par Laurent André :
Photos, Laurent ANDRE
Dix questions au Pénitent
Récifs.org: Pourrais-tu nous dire quelles ont été tes principales motivations pour réaliser ce bac particulier alors que tu en possédais déjà trois ?
L'opportunité ? :o).
J'avais une pièce dédiée à l'aquariophilie à la cave, avec eau courante et surface carrelée, bref idéale pour avoir un coin tranquille où mettre un peu d'eau par terre sans géner mon épouse...
Et puis devant la réussite de ces trois bacs, celle-ci a accepté que je remonte au salon. Elle avait un très mauvais a priori concernant les aquariums - vitres toujours sales, entretien négligé, fils qui traînent partout, eau sur le sol, odeurs, bruits. Quand elle m'a annoncé qu'elle n'était pas contre l?étude d'un projet permettant d'accueillir un bac dans le salon, j'ai sauté sur l'occasion.
C'était également le moyen de se "recentrer", pour regrouper mes trois bacs en un seul (entretien, maintenance, supplémentation plus simples).
La pièce d'accueil a conditionné le reste du projet : le bac devait occuper l'espace central d'une pièce dite bibliothèque. Il a donc été dessiné presque carré afin d'être visible sur ses différentes faces. La seule contrainte était de pouvoir tout loger sous le bac : la décantation (80x70 cm), le refuge (50x120 cm), la réserve d'eau(70x70 cm), l'écumeur, les deux réacteurs, etc.., ce qui a conditionné la surface au sol du support.
Récifs.org: : Ton bac est perché à 1.1 m du sol, le haut de la vitre atteignant 1.8 m. Pourquoi ne pas avoir choisi un bac plus bas, qui aurait pu être observé par dessus ?
La hauteur de l'écumeur et surtout des réacteurs est une contrainte à ne pas négliger. Néanmoins, la réflexion se situe plus dans l'ensemble de la surface habitable de la maison. Il n'y a pas de canapé dans cette pièce - qui est en fait une bibliothèque, et c'est donc une pièce où on est debout. A partir de là, le bac se regarde debout, et donc à hauteur d'homme. Un bac plus bas, où l'on aurait pu s'accouder sur les bords et observer du dessus, aurait eu un autre charme, mais d'une part cela aurait impliqué de couper les pompes souvent, et d'autres part certains éléments annexes n'aurait pu loger dessous. Même si les interventions dans le bac nécessite un tabouret (malgré mon 1.84 m), ce n'est pas une contrainte si importante.
Il faut également resituer la pièce dans la maison : la pièce attenante est la salle à manger, et la hauteur du bac nous permet de profiter de celui-ci aussi bien assis à table que dans les canapé du salon, ce qui aurait été impossible avec un bac plus bas, qui aurait été masqué par la table de la salle à manger. Ce sont des détails mais il convient d'y réfléchir avant lors de la conception car c'est vraiment dommage de ne pas avoir le spectacle à portée d'oeil quelque soit l'endroit où on se trouve dans cet enfilade de pièces.
Récifs.org: Tu dis que ton bac est en fait dans une bibliothèque. Tu ne crains pas l'humidité pour les livres ?
Au début, j'ai eu un peu peur, surtout en réalisant que mon bac allait évaporer 12 litres d'eau par jour ! Mais comme à chaque fois, il faut chercher, se documenter, et prévoir le système en conséquence. J'ai installé un extracteur d'air qui pompe le volume de la pièce en une heure. En laissant ouvertes les portes de communication avec les autres pièces, le taux d'humidité ne dépasse jamais les 60 %. C'est le taux normal recommandé dans les habitations, qui est rarement atteint à cause des chauffages domestiques que nous utilisons tous, et qui assèchent l'air (pouvant amener problèmes respiratoires, dessèchement de peau, etc. !). Autre avantage, les plantes vertes de la maison sont toutes très heureuse de ce taux d'humidité .. :o).
En fait, l'aspect le plus important est de ne pas avoir de points froids dans la pièce. L'air a une certaine capacité de transport d'humidité augmente avec la température (graphe de Mollier). Si cet air chargé d'humidité est refroidit (au contact d'un angle de mur froid dans la pièce de l'aquarium, par exemple), il ne peut plus transporter sa charge d'eau et la dépose sur le support : il y a condensation, humidité sur le mur, moisissures et pourrissements éventuels, etc ...
Pourquoi mes livres seraient-ils plus froid que la pièce ??? :o)
Photos, Julien THEODULE
Récifs.org: quelles sont les maintenances les plus réussies dans ce bac ?
Depuis un an, je ne me souviens pas avoir perdu un seul animal, aussi bien poisson que corail : voilà ma plus belle réussite !
Je réussis enfin la maintenance d'Acanthurus leucosternon, après 2 échecs :( . J'attribue ce succès à la taille du bac, plus grande, qui permet un espace de nage plus important et un territoire plus grand (quatre chirurgiens dans le même bac ont besoin de trouver leurs "repères"!), ainsi qu'à l'utilisation de spiruline dans la nourriture. Ce sont les deux paramètres qui ont varié.
Le mandarin est également au mieux de sa forme. La FAQ d'Aquamer indique qu'un minimum de 100 kilos de PV est souhaitable pour envisager la maintenance de ce consommateur de microfaune. Apparemment, ce n'est pas un vain conseil.
Enfin certaines espèces de coraux ont proliféré de façon stupéfiante, en particulier un Acropora sp . branchu vert acheté alors qu'il faisait 5 cm (une branche bouturée) qui aujourd'hui dépasse probablement les 4 mètres (bout a bout) sans compter les boutures distribuées !
Photos, Julien THEODULE
Récifs.org: Quels sont les éléments que tu penses modifier à plus ou moins long terme et pourquoi ?
Il y a des défauts, que j'aurais du prévoir avant .
L'éclairage a longtemps été un point noir, mais il est aujourd'hui en partie résolu. Mon regret se situe actuellement sur l'absence de gestion des sédiments. Le flux dans la décantation est trop faible pour entraîner la majeure partie des particules, et il ne s'en dépose pas tant que cela.
Par contre, la couche de sable au sein du bac devient de plus en plus « sale », pleine de particules que le gobie remet en suspension fréquemment. De gros nuages de poussières font alors leur apparition, alors que la granulométrie de ce sable est normalement de 3 à 5 mm !
Je soupçonne qu'une bombe à retardement est en train de se mettre en place, et il faut que je réfléchisse au plus vite a la meilleure méthode pour résoudre ce problème, et pour éviter qu'il ne se reproduise... "la pérennité d'un bac récifal passe par une maîtrise de sa sédimentation? "
Récifs.org: Y a-t-il des déceptions concernant les animaux ?
La perte, au départ, d'une étoile de mer Typicus :(
De plus, comme cela a été dit plus haut, je souffre actuellement de mon inexpérience du départ, de débutant : mon bac contient des espèces qui ne devraient pas vivre ensemble, achetées sur des coups de coeur. C'est simplement difficile aujourd'hui de leur offrir toutes les conditions de maintenance idéales, que ce soit en termes d'éclairage, de brassage, de nourriture, ou même de positionnement (certains se brûlent entre eux !)
Je ne me vois pas jeter les coraux dont je ne veux plus ; il faudrait donc créer un autre bac ? Ca va être dur à négocier dans le salon :). Je pense que nos bacs doivent être le reflet de la nature : nous ne sommes pas la pour faire des laboratoires vivants ou des expérimentations :(
Il convient donc bien sur - de tout faire pour donner les meilleures conditions de vie à nos animaux. Cela veut dire reproduire les conditions où ils vivent, et par suite ne pas créer de situations "aberrantes". Mais quand on débute, on ne peut pas tout assimiler d'un coup !
Récifs.org: Comment s'est passée la construction ?
Avec de la réflexion. Tout est vraiment à prendre en compte ! Tous les détails sont ici . Elle a commencé par l'étude de l'environnement (placement dans la maison, dans la pièce, visibilité, encombrement, choix de l'emplacement en fonction de la résistance du sol, etc...) A suivie la phase « devis ». Ce n'est pas tant le gain financier qui m'a poussé à tenter l'aventure seul plutôt que d'acheter un aquarium sur mesure chez un détaillant, mais plutôt la curiosité et le goût de l'aventure ? Sans oublier l'opportunité d'avoir un spécialiste (alainul) à mes cotés. Détail pittoresque, une fois le bac collé, même à l'aide de ventouses de vitrier, impossible de le soulever pour le mettre sur son socle ! Il faut dire que nous n'étions que 4. Heureusement que mon frère est arrivé avec son équipe de foot (véridique !). C'est à 11 que nous avons finalement réussi à positionner correctement le monstre de verre sur son support.
Récifs.org: quelle a été la démarche intellectuelle pour la zonation de ce bac carré ?
Pour se faciliter la tache, il faut partir des contraintes. Contrainte numéro 1 : faire une faille, bien sur ! ! :o)) Les autres contraintes ont été d'accueillir un volume de PV conséquent (récupération des trois bacs arrêtés : 160 kg au total), de faire un bac visible sur trois faces, donc sans PV appuyées sur trois vitres sur quatre. Autre contrainte, faire un pinacle avec une remontée d'eau quasiment au milieu du bac : deux remontées d'eau partent de la décantation, dont une remonte par une colonne sèche dans la surverse. L'autre remonte grâce à un tube PVC planté (avec un passe cloison) au milieu du bac. C'est moche ? Pas du tout ! En fait, la remontée n'est que la conséquence opportuniste de la présence souhaitée de ce tube PVC vertical. Il permet d'empiler des pierres vivantes préalablement percées à la scie cloche, ce qui assure une « colonne » de pierres vivantes tout à fait stable. Elle constitue un élément de décor appréciable, d'une part par les coraux qui peuvent s'y accrocher (Acropora sp. plateau en particulier) à la manière d'un tombant récifal, et d'autre part par le jeu des poissons qui semblent apprécier de pouvoir en faire le tour inlassablement. Une arche part de cet empilement stable afin de rejoindre l'autre partie du décor, enjambant la faille. Pour finir, la remontée d'eau passe dans le tube PVC qui soutient l'édifice : voilà une remonté d'eau discrète.
Enfin, le bac Jaubert dans le bac : ce mini bac collé dans le bac doit être entouré de pierres vivantes (afin de cacher à l'observateur ses parois)
Photos, Julien THEODULE
Ces contraintes mises bout à bout ne laissent plus vraiment de choix.
Le mini Jaubert repose sur la vitre verticale du fond. Un décor est donc monté en prenant appuie sur la vitre du fond dans sa totalité. La faille sera parallèle à cette vitre du fond, donc visible à droite et à gauche du bac. Un "tombant" de la faille correspond à l'habillage des vitres du mini Jaubert, le "tombant" d'en face est un empilement de pierres qui s'appuient sur le pinacle. Cet empilement n?est pas très haut afin que l'observateur qui se trouve face au bac ne se trouve pas face à un mur. Il ne voit donc pas la faille (qui est perpendiculaire à son regard), mais le premier empilement, une tranchée derrière, puis une masse de PV (qui s'appuient sur la vitre du fond) avec au milieu une plage de sable surélevée. Selon moi, les vues les plus intéressantes se trouvent néanmoins à droite et à gauche, avec la faille visible de bout en bout.
Récifs.org: Quelle est ton point de vue sur l'utilisation des ultra-violets (UV) en récifal ?
J'ai déjà utilisé une lampe UV pour traiter l'eau du bac. Diverses controverses existent sur l'utilisation des UV. Les UV sont-ils utiles en cas d'une épidémie de points blancs ? A mon avis non. Les chances de faire passer tous les parasites lors de leur phase libre au travers du filtre UV sont extrêmement minimes. Les UV sont sans doute bons en prévention, en utilisation continue sur le bac. Certains opposent à cela l'idée que du coup, les poissons de votre bac ne sont plus confrontés aux bactéries, et ne sauront donc pas se défendre en cas d'infection. Des études (US) récentes semblent indiquer que l'utilisation d'une lampe UV est globalement positive pour les bacs .
Reste la question du plancton. Ou on recherche une eau totalement clean, et dans ce cas il est logique de "stériliser", ou bien on se tourne vers des méthodes plus "naturelles" (Jaubert, RON, etc.) et dans ce cas le traitement de l'eau aux UV est contre-indiqué car il détruit le plancton. A quoi cela sert-il d'avoir un refuge si on tue tout ce qui en sort ?
Donc pour moi : berlinois pur et dur => UV
et pour les méthodes "naturelles", tentative de nourrissage des coraux, refuge, etc. => pas d'UV.
Récifs.org: Y a-t-il quelque chose que tu souhaiterais rajouter, un remerciement, un clin d'oeil, un mot de la fin ?
Un grand merci à tous ceux qui m'ont entourés dans la grande aventure Récifale ; le domaine et l'étendue des connaissances est tellement vaste et long à acquérir qu'on ne peut définitivement pas s'en sortir seul. Donc merci à Aquamer, à Christian d'Abri sous roche, à toute l'équipe d'onatort qui se reconnaîtra, à Alain (alainul) pour son savoir faire pour la construction de mon bac, et un clin d'oeil à l'ARA, l'inaccessible étoile qui a guidé mes premiers pas.
Finissons avec les quatre citations fétiches de www.thebigfaille.com ;o)
""La première qualité d'un aquarium n'est pas de donner à son propriétaire une belle décoration et des boutures, mais bien de lui enseigner la patience, la philosophie et les vertus supérieures, à savoir la capacité à voir son espérance déchue et ses projets différés. ""
Photos, Julien THEODULE
""L'aquariophile apporte la toile, monte le chevalet et esquisse le paysage. Mais au fur et à mesure que le temps passe, il lui faut constamment s'écarter de son ébauche et remettre son pinceau dans les mains de la Nature. Voir tout ce que l'on chérit vigoureusement modifié par la main sans pitié de la Nature peut être une agonie, mais également une source d'extase.""
Photos, Julien THEODULE
""La patience est la seule chose gratuite en aquariophilie récifale.""
Photos, Julien THEODULE
""Il est des aventures où l'on trouve bien plus que ce qu'on est venu chercher""
La vidéo ! (un grand merci à Laurent André (minirecif ) )
La vidéo du bac du Penitent, petit format .wmv, 8Mo
La vidéo du bac du Penitent, grand format .wmv, 22Mo
D'autres photos du bac sont disponibles sur www.thebigfaille.com,
ici
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Article publié le 20/09/2004 par Julien Théodule
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