Format et retouche des images
a) Dimension des images et applications

Les APN grands publics d'aujourd'hui proposent des résolutions réservées jusqu'alors aux professionnels. Il n'est pas rare de trouver des APN allant jusqu'à 5 millions de pixels, permettant en pratique le tirage d'une image superbe en double page d'un magazine (format A3). Quel est l'intérêt d'une telle consommation de pixels pour l'aquariophile, à part une consommation accrue de mémoire et un temps proportionnel d'enregistrement des images par l'APN ? Si l'image originale peut être imprimé de façon satisfaisante en format A3, vous pouvez sans problème extraire une partie de l'image que vous trouvez intéressante (découpage par un logiciel informatique adapté) ou retirer une partie disgracieuse de l'image afin d'obtenir une photo imprimable en format A4 (grande page) ou même en format photo classique (10x15).


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Photos, Julien THEODULE

Cela permet donc de zoomer dans votre photo, et d'en extraire une partie tout en étant sûr de garder une définition suffisante garante d'un tirage papier satisfaisant. Si la photo n'a pas été prise avec suffisamment de définition, ou bien que la dimension de la zone d'impression est trop grande, ou encore que l'agrandissement est trop fort, l'impression papier montrera une pixelisation : on voit apparaître les blocs élémentaires, car ils ne sont plus assez nombreux pour assurer une continuité dans l'image.


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Photo, Julien THEODULE

Le faible coût de la gravure sur CD permet de conserver des photos originales de haute définition. Ainsi, si vous réussissez une photo incroyable, vous pouvez la faire développer en format poster.

La compression : Pour une image en format RAW ou TIFF, la compression sera presque nulle. La perte d'information est donc également nulle, mais la taille du fichier image est conséquent. Ces format servent à conserver des images brutes avant de leur faire subir des traitements ultérieurs. Par exemple, on peut dire que pour une image de dimension 10x15 cm = 4x6 en pouces à 300 dpi (dots per inch, pixel par pouce) cela donne1200x1800 pixels, soit 2 160 000 pixels à multiplier par trois pour la couleur ce qui donne un fichier approchant 6.5 Mo. Il est donc préférable d'enregistrer son image au format JPEG qui offre une compression d'information, et donc une réduction de la taille du fichier. Pour une impression 10x15, une photo en 1200 x 1800 pixels de 300 Ko offrira une impression papier tout à fait satisfaisante. Il convient donc d'enregistrer l'image en JPEG et de régler le niveau de compression souhaité. A l'usage, une qualité de 70% est un bon choix.

Si cette image est destiné à être visionnée sur un écran d'ordinateur, le format brut contient beaucoup plus d'information qu'il n'en faut pour obtenir un affichage parfaite à l'écran dont la résolution ne dépasse pas 72 à 86 dpi. On peut donc se permettre d'enlever de l'information à Attention cette nouvelle image aura perdue trop d'information pour une impression sur papier dont la définition ordinaire va de 300 à 600 dpi.


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Photo, Julien THEODULE

Il faut donc être conscient que ces images en résolution 5 millions de pixels n'ont pas d'intérêt pour les usages courants tels que :
· L'envoi de photos par mail : une photo redimensionnée au format 640x480 est tout à fait suffisante : poids estimé 70 ko max.
· L'affichage sur un écran d'ordinateur : une photo redimensionnée au format 800x600 ou 1024x780 est tout à fait suffisante : poids estimé 100 Ko max.
· Le tirage papier 10x15 : une photo de 1200*1800 pixels de 300 à 400 Ko est suffisante.


La non transformation des photographies destinées à ces usages traduit un manque de politesse et une assurance d'énervement pour le destinataire dont vous consommerez la bande passante inutilement et qui attendra vainement l'affichage dans le mail de la photo, ou encore qui ne pourra pas voir l'image entière qui sera 10 fois plus grande que son écran.

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correct (640x480, 86Ko) , trop lourd (640x480, 479 Ko), mal dimensionné (2592x1944, 360Ko), photo originale (2592x1944, 1,9Mo)
Photos, Julien THEODULE

Pour effectuer ce traitement d'image, de nombreux logiciels sont à votre disposition, dont certains sont proposés en lien à la fin de cet article. Classiquement, il suffit d'ouvrir l'image originale et de lui appliquer une transformation :

Taille : Redimensionner l'image pour entrer les nouvelles valeurs, par exemple 800 x 600

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Photo, Julien THEODULE

Poids : Enregistrer en format JPEG avec une compression de 70%

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Photo, Julien THEODULE

Il convient donc de prendre les photos avec la résolution maximale proposée par l'appareil et de les archiver telles qu'elles, mais de les convertir ensuite selon l'utilisation que l'on souhaite en faire.


b) Outils classiques

Dans tous les logiciel permettant d'éditer des images, on trouve généralement une palette d'outil communs. Parmi eux, le pinceau, l'outil de sélection qui vous permettra de délimiter une zone de l'image afin de la découper, de lui appliquer un traitement particulier, etc. … D'autres outils viennent compléter cette palette en fonction de la puissance du logiciel (Citons le tampon présent dans Photoshop Elements, qui permet de recopier des zones d'image sur une autre portion de l'image, la fameuse baguette magique qui permet de sélectionner facilement une zone, etc. ...)

L'intérêt de ces logiciels réside dans la prise en compte immédiate de vos changements. Vous pouvez contempler instantanément le résultat et éventuellement revenir en arrière avant d'introduire de nouvelles modifications.

Citons enfin l'outil de recadrage, qui vous permet de corriger des problèmes de composition négligés lors de la prise de vue, ou bien même de faire des essais de composition ! Par exemple, le Caulastrea sp. au centre de l'image n'est pas mis en valeur. Nous souhaitons le placer sur un point fort de l'image (voir les règles élémentaires de composition d'une image) afin de le faire ressortir d'avantage. Est-il mieux à droite, à gauche ? Nous retenons finalement la version qui ne laisse pas apparaître la descente disgracieuse du bac, en haut à gauche au fond de l'image originale.


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Photo, Julien THEODULE


c) Principe des calques

Dans les diverses applications pour la manipulation d'images, le concept des calques est devenu incontournable. L'image finale est vue comme un empilement successif de calques sur lesquels on apporte les modifications. Par exemple, on peut partir d'une image originale, mettre un premier calque pour changer la couleur du ciel, un deuxième calque pour rajouter un objet, puis s'apercevoir que le ciel était de la bonne couleur dans l'original, et supprimer le calque " couleur du ciel ". Notons qu'il existe également des calques de réglages qui permettent d'intervenir sur les paramètres de la photo (calque d'exposition, etc...).


d) Courbe de niveau

Contrôle de l'exposition, niveaux et histogrammes

Sur les exemples précédents de sur-exposition, il n'est pas possible d'améliorer l'image " cramée ". En effet, des détails ont été perdus par "l'éblouissement" du capteur. En revanche, les détails d'une photo sous-exposée peuvent parfois être révélés en jouant sur les curseurs de l'histogramme pour modifier la répartition des tons.

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Photo, Julien THEODULE

L'histogramme montre l'absence des tons clairs (droite de la courbe). Le curseur de droite sous le graphique peut donc être déplacé vers le centre sans risque de perte d'information afin de venir le placer là où commence la courbe des tons, pour indiquer la nouvelle plage utile des tons de la photo. De même, le curseur du milieu peut avantageusement être déplacé vers la gauche afin d'éclaircir l'image. On se reportera aux livres cités en annexe afin d'en savoir plus sur l'utilisation de cet histogramme.


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Photo, Julien THEODULE


Contrôle de la couleur : teinte et saturation

La maîtrise des différentes courbes et histogrammes permet de retoucher les photos, comme l'explique par exemple " Photoshop pour les photographes ", cité en annexe.


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Photo, Julien THEODULE


e) Filtres

Extrêmement puissants, les filtres sont néanmoins à utiliser avec parcimonie. Ils ne produisent pas toujours les résultats attendus et encore une fois, l'entraînement et les essais sont de rigueur. Par exemple, le filtre "Plus net" est difficile à manier. Il ne sert pas à donner de la netteté à des photos un peu floues, ce qui est impossible : Il cherche plutôt les contours de l'image pour les renforcer. Il sera donc utilisé lors d'une perte de netteté consécutive à une réduction de taille de l'image par exemple.






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