Les différents concepts, leur application à l’aquariophilie récifale
a) La vitesse

La lumière entre par l'objectif de l'appareil et illumine la surface sensible - le capteur en photographie numérique et la pellicule en argentique - pendant un temps qui sépare l'ouverture de la fermeture d'un clapet appelé obturateur. Plus l'obturateur reste ouvert longtemps, plus la quantité de lumière qui va frapper la surface sensible sera importante. Cette vitesse lente permet d'obtenir des photos correctement exposées alors que le sujet est dans l'ombre par exemple. En contre-partie, si le sujet se déplace ou si le photographe bouge involontairement pendant le temps d'exposition, l'image sera floue. Afin de saisir un objet ou une personne en mouvement, il convient donc d'utiliser des vitesses suffisamment rapides, en général supérieures à 1/125ème de seconde. Pour des vitesses lentes, inférieures à 1/30ème de seconde, un trépied permet de prévenir le flou dû au bougé du photographe.

Sur la grande majorité des appareils automatiques, le réglage de la vitesse n'est pas manuel. Dans le meilleur des cas, un préréglage est proposé (type de scène appelé paysages, portrait, intérieur, etc …). L'appareil règle lui-même les paramètres d'ouverture et de vitesse en fonction de la luminosité. Cet automatisation, qui est un très pratique, est satisfaisante pour prendre des clichés dans des situations classiques. Il n'est cependant pas souhaitable pour l'aquariophile, car la mesure automatique de l'appareil est souvent trompée par les spécificités uniques de l'aquarium (éclairage intense, zones d'ombre, vitre, etc…).

La vitesse est un paramètre qu'il est important de contrôler en particulier pour la prise de photos de poissons en déplacement pour lesquels il est nécessaire de monter à une vitesse d'au moins 1/125ème de seconde pour avoir une photo nette.


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Photo, Julien THEODULE



b) L'ouverture

L'ouverture correspond à la taille du diaphragme par lequel entre la lumière. Un diaphragme deux fois plus ouvert laisse entrer deux fois plus de lumière. Pour obtenir une exposition équivalente, il faut donc choisir une vitesse deux fois plus lente.

En plus de son influence sur la vitesse, l'ouverture définit la zone de netteté de la photographie. La mise au point est faite sur un sujet et on appelle profondeur de champs la zone de netteté en avant et en arrière du sujet. Sur des photos de paysage, la sélection d'une grande profondeur de champs permet d'obtenir une image nette en tous points.


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Photo, Julien THEODULE

Par contre, pour mettre en évidence un sujet particulier, il faut effectuer la mise au point sur celui-ci et rechercher une faible profondeur de champs, afin que l'animal soit net, mais que le décor derrière lui soit flou. Le sujet sera alors mis en valeur.


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Photo, Julien THEODULE

Plus on ferme le diaphragme - plus est f important - et plus la profondeur de champs sera grande. Inversement, plus le diaphragme est ouvert (f faible), et plus la profondeur de champs est faible.

Le choix d'une profondeur de champs impose donc le réglage du diaphragme qui laisse ainsi passer une quantité de lumière plus ou moins importante. Pour une même prise de vue, il faut donc laisser l'obturateur ouvert plus longtemps lorsqu'on choisit une grande profondeur de champs, afin que plus de lumière puisse frapper le capteur.

Notons que chaque multiplication de l'ouverture f par la racine carrée de 2 (1.41) correspond à 2 fois moins de lumière pénétrant par l'objectif. Par exemple, ouvrir à 2.8 laissera passer 2 fois plus de lumière qu'une ouverture à 4 (2.8x1.41=4). Ainsi à f=4, la vitesse utilisée doit être 2 fois plus lente pour obtenir une exposition équivalente à f=2.8.


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En fait, il existe des combinaisons des vitesse et des ouvertures pour lesquelles, l'exposition sera équivalente : Dans chacun de ces cas, la surface sensible recevra la même quantité de lumière (exposition équivalente).

ISO ouverture vitesse

50 f/1.4 1/500
50 f/2.0 1/250
100 f/2.0 1/500
100 f/2.8 1/250
200 f/4.0 1/250
400 f/4.0 1/500
800 f/4.0 1/1000


Le contrôle de la profondeur de champs permet de mettre en valeur le sujet photographié. Une profondeur de champs faible (f=2.8 par exemple) rendra net le sujet photographié mais donnera un fond flou et/ou le premier plan, faisant ainsi ressortir le sujet principal.


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Photos, Julien THEODULE

De même, pour une vue panoramique la réduction l'ouverture et donc l'augmentation de la profondeur de champs permet d'améliorer la netteté sur l'ensemble de l'aquarium.


c) Les modes priorité vitesse et priorité ouverture

Les appareil proposent généralement 4 modes de réglages.
Le mode P : L'appareil calcule la vitesse et l'ouverture en fonction de la scène photographiée. Vous ne prenez aucune décision sur ces paramètres sinon viser le sujet afin que l'appareil puisse mesurer l'exposition.
Le mode M (manuel) : L'appareil ne fait rien. Vous choisissez l'ouverture et la vitesse. Pour le débutant, c'est un réglage délicat qui conduira souvent à une mauvaise exposition du cliché (sous exposition ou surexposition).


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Photos, Julien THEODULE

Les 2 autres modes sont dits "à priorité". Ils permettent de fixer un des deux paramètres -vitesse ou ouverture - et l'appareil calcule l'autre paramètre afin d'obtenir une exposition correcte.
Le mode S (Speed) : Vous imposez la vitesse, l'appareil calcule l'ouverture idéale afin d'obtenir une bonne exposition du cliché. Ce mode est très appréciable pour prendre des objets en déplacement.
Le mode A (Aperture) : Vous imposez l'ouverture, l'appareil calcule la vitesse. Ce mode est utile pour obtenir un sujet se détachant sur fond flou, ou bien au contraire pour obtenir un maximum de netteté sur l'ensemble de la photo.

Il est parfois pratique d'utiliser les modes priorité (S ou A) pour prendre un premier cliché, puis en ayant noté les paramètres choisis de reprendre la photo en mode manuel en ajustant ces paramètres.


d) Sensibilité ISO

Ce paramètre mesure la sensibilité de la surface exposable (capteur ou pellicule). Doubler la sensibilité en passant de 100 à 200, permet pour une exposition équivalente de doubler la vitesse - passer de 1/30 à 1/60 par exemple - ou diviser par 2 l'ouverture. Etant donné l'importance de ces deux paramètres, il semble évident qu'utiliser une sensibilité importante est intéressant. Il n'y a cependant pas de miracles, la contrepartie d'une sensibilité élevée est l'apparition de "bruit" sur la photo. Le grain devient visible, ce qui se matérialise par des pixels aléatoires inopportuns en numérique.


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Photo, Julien THEODULE


e) La balance des blancs

Ce paramètre est facile à expliquer à l'aquariophile, qui a eu à choisir pour éclairer son bac entre une ampoule HQI (ou des fluos) de 5600K, 10 000K ou encore 20 000K. Quelle est la différence ? Essentiellement une "ambiance lumineuse" plus ou moins bleue pour l'aquariophile.


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Photos, Julien THEODULE

Le problème ici repose sur les couleurs perçues. Une surface blanche, éclairée en plein soleil ou lors un jour grisâtre reste pour nous une surface blanche, car notre cerveau est capable de "rétablir" la couleur de l'objet en fonction de l'environnement. L'appareil photo n'en est pas capable, puisque la couleur que l'objet blanc nous renvoie est fonction de la température de couleur de la source lumineuse qui l'éclaire. C'est pourquoi la possibilité de rétablir la couleur est un réglage important. Les appareils photo numérique (APN) sont dotés de préréglages pour assister le photographe dans différentes conditions lumineuses : sous éclairage néon, sous lampe incandescente (éclairage plus jaune, qui doit être corrigé en y ajoutant du bleu), sous certaines lampes halogènes (éclairage plus bleu, devant être corrigé pour y ajouter du jaune),etc... Le principal atout reste l'option " blanc mesuré ", qui permet de placer un objet blanc dans les conditions de la prise de vue - dans le bac par exemple-, et de le viser pour étalonner l'appareil. Le cliché du bac est en effet fonction de l'ambiance lumineuse de votre éclairage. Inversement, on peut régler la balance des blancs afin d'avoir des rendus bleutés qui donnent l'illusion d'une prise de vue en profondeur. Signalons sur les appareils haut de gamme, il est même possible d'entrer rentrer la valeur en Kelvin de la température de couleur souhaitée.

Lien avec la température de couleur
A cause de l'éclairage ayant une température de couleur particulière ( tirant sur les bleus dans notre cas, grâce aux ampoules HQI 10000K et plus, la balance des blancs doit être minutieusement ajustée, pour éventuellement corriger la réalité, et pourquoi pas pour donner un aspect plus "réaliste" à la photo. Dans la pratique, la balance des blancs peut être ajustée en visant le sable pour prendre la mesure.


f) La correction d'exposition

Cette notion est associée à la correction que l'appareil effectue face à une situation insolite. En particulier, pour une plage ensoleillée ou un skieur au milieu d'un paysage enneigé, le contraste élevé entre les différents éléments trompe la cellule de l'appareil qui sous expose la scène pour éviter de cramer le cliché. C'est ainsi qu'on obtient par exemple la photo d'un skieur foncé au milieu d'une neige grise … alors que la scène avait lieu en plein soleil.

L'éclairage puissant de l'aquarium est générateur de zones d'ombres d'une part, et de zones très éclairées d'autres part. Parfois même, ces zones sont contiguës ce qui rend la prise de vue très délicate.


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Photo, Julien THEODULE

En particulier, un corail juste sous un HQI sera très lumineux pour l'appareil, qui aura donc tendance à le sous exposer. Le résultat sera un cliché médiocre, où le corail sera grisâtre et très peu lumineux. Pour éviter ce phénomène, il convient de régler correctement la correction d'exposition en fonction du sujet et de son positionnement dans le bac (par rapport à la source lumineuse en particulier).

Sur-exposition, sous-exposition

Si vous choisissez une mauvaise combinaison vitesse/ouverture, vous risquez d'obtenir une photo mal expositée. Dans le cas où trop peu de lumière aura atteint le capteur - cas d'une trop faible ouverture, ou d'une vitesse trop rapide, ou des deux- votre photo sera sombre et sous-exposée.


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Photo, Julien THEODULE

Inversement si trop de lumière atteint le capteur - cas d'une vitesse trop lente, ou d'une ouverture trop grande, ou des deux- la photo sera surexposée, "cramée", à dominante claire, avec une perte des détails. Le capteur aura été comme " ébloui ".


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Photo, Julien THEODULE

Les APN actuels proposent un outil de contrôle de l'exposition disponible immédiatement après la prise de vue, matérialisé sous forme d'un graphique sur l'écran LCD où il est possible d'observer les tons de l'image. Cela qui permet de vérifier immédiatement si la photo est correctement exposée.

Exemple d'exposition correcte : Les tons sont correctement distribués sur l'ensemble du graphe.

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Photo, Julien THEODULE

Exemple de sous-exposition : L'ensemble des tons est regroupé dans les tons foncés, les tons clairs sont absents du graphe.

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Photo, Julien THEODULE

La solution consiste ici à reprendre la même photo en augmentant l'ouverture (attention à la variation de profondeur de champs), ou bien en réduisant la vitesse (attention aux risques de flou), afin que plus de lumière pénètre par l'objectif. Une autre solution consiste à augmenter la sensibilité ISO.

Exemple de sur-exposition : Une partie de l'image est cramée, ce qui est révélé par la forte présence des tons clairs qui frôlent le plafond. L'image sera dans ce cas difficilement rattrapable par les traitements post prise de vue sur ordinateur.

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Photo, Julien THEODULE


g) Flash

Le flash permet d'envoyer une lumière supplémentaire sur le sujet. La quantité de lumière qui entre dans l'objectif étant plus importante, des vitesses plus élevées pourront être choisies, permettant de figer l'action photographiée. Le flash peut également être utilisé pour "déboucher" des ombres. Dans ce cas, il sera réglé à une intensité moindre, puisque son but n'est pas d'augmenter la luminosité du sujet, déjà correctement exposé, mais plutôt de faire apparaître des détails situés dans des zones d'ombre.


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Comme pour la photographie classique, le flash est une discipline à part entière. Il faudra évidement éviter d'être face à la vitre sous peine de voir le reflet de l'éclair apparaître sur la photo.


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Photo, Julien THEODULE

Il est souvent possible de se décaler par rapport au sujet afin de le photographier avec un angle horizontal ou vertical, en restant toutefois attentif car l'eau et la vitre entraînent des distorsions qui faussent l'image. Il est parfois possible de coller l'APN à la vitre de l'aquarium afin d'éviter le reflet du flash. Ceci reste valable si le sujet s'y prête (un corail par exemple, mais cela reste difficilement envisageable avec un poisson dont on suit le mouvement.

Utilisé le flash en mode macro (voir paragraphe suivant) est parfois complexe : Le sujet photographié est proche de l'objectif et le flash à cause de son intégration dans l'appareil n'éclaire qu'une partie de l'image. Celle-ci est largement sur-exposée ou sous-exposée selon le cas.


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Photo, Julien THEODULE

Dans la photographie macro habituelle, l'utilisation de diffuseurs blancs qui adoucissent le flash se révèle très appréciable. Dans notre cas, évidemment, comme nous sommes généralement collé à la vitre, cela se révèle plus délicat … Les flash déportés sont également une solution classique pour adoucir les contrastes et déboucher élégamment les ombres, tant en photographie classique, portraits par exemple, que pour l'aquariophilie. L'éclairage principal venant du haut par les HQI, les flash auxiliaires qui se déclencheront sur ordre de l'APN seront placés par exemple sur le même plan horizontal que l'APN dirigé vers le sujet, incliné à 45° par rapport à la vitre ; ils permettrons d'apporter une lumière douce sur les cotés de l'objet, afin que la face supérieure du sujet ne soit pas surexposée à cause de l'éclairage HQI, et la face inférieure dans l'ombre.

h) Le mode Macro

Le mode macro permet de prendre en photo des objets situés à une distance très proche de l'appareil, par exemple de 1 cm à 50 cm. Cela se prête bien aux prises de vue en aquariophilie, car sans ce mode une mise au point net de près ne serait pas possible.


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Photo, Julien THEODULE



i) L'autofocus

Les reflex autofocus peuvent suivre un sujet en déplacement et faire la mise au point sur lui en continu : c'est le focus tracking, ou encore predictive focus. Le sujet est ainsi toujours net. L'avantage est certain pour photographier des poissons, habitués aux trajectoires changeantes et difficilement prévisibles.


j) Les différents flous

Obtenir des photos floues est souvent frustrant. Afin de progresser, il convient de comprendre d'où provient le flou des clichés. Nous avons classé ici les différents types de flous du plus impardonnable - le plus facilement améliorable ! - au celui qui est normal car recherché.

Mauvaise mise au point : : Vous souhaitez photographier un objet précis, et l'appareil ne réussit pas à faire la mise au point correctement sur le sujet choisi. Vous déclenchez quand même, et le résultat est à la hauteur de votre patience : Nul. Plusieurs points sont à considérer. D'abord, l'utilisation de votre appareil : une photo ne doit pas etre prise en visant puis en appuyant à fond sur le bouton. On doit se servir préférentiellement de la sélection manuelle de la zone de mise au point, qui permet de faire apparaître sur l'écran LCD un viseur sur lequel l'objet visé est placé. Avant de déclencher, il est important de s'assurer que l'appareil effectue une mise au point correcte. Dans le cas contraire, le résultat sera flou.

La plupart des appareils effectuent la mise au point au point au centre de la photo, ce qui pose des problèmes pour la prise de vue de sujets décentrés. Les appareils proposent une fonctionnalité intéressante qui permet de contourner ce problème : Il suffit de viser le sujet, c'est-à-dire le placer au centre de la photo, là ou l'appareil va effectuer sa mise au point, appuyer sur le déclencheur à mi-course, recadrer comme souhaité et déclencher.


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Lors de la "demi-pression" sur le déclencheur, l'appareil peut vous signaler qu'il n'arrive pas à mettre au point sur le sujet que vous avez choisi. Ceci est souvent matérialisé par un voyant clignotant. Dans ce cas, il est inutile de prendre la photo. Il convient de relâcher la pression, et de recommencer en corrigeant le paramètre qui empêche l'APN de faire la mise au point. Ce paramètre peut être :

Un manque de lumière : Un sujet dans l'ombre ne permet pas au système de mise au point de repérer sa cible efficacement. Le manque de luminosité empêche l'autofocus de fonctionner correctement.

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Photo, Julien THEODULE

Pour ce cas, le sujet pourra être éclairé à l'aide d'une lampe de poche le temps de faire la mise au point, rester locké, puis éteindre la lampe de poche et déclencher.

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Photo, Julien THEODULE

Un manque de contraste : Un sujet gris sur un fond gris ne favorise pas "l'accrochage" par le système d'autofocus. Il faudra essayer de se décaler afin que le sujet se trouve sur un autre fond, plus éclairé ou plus sombre.

Le sujet est trop près : Les objectifs ont tous une limite en-deça de laquelle ils ne peuvent plus faire la mise au point (tout comme les yeux !). Les spécifications techniques de votre appareil le précisent. En général, les appareils ont une plage nette de 80 cm à l'infini, ou bien de 1 cm à 50 cm en mode macro. Inutile d'espérer faire une photo nette d'un objet à 20 cm sans passer en mode macro. Noter que la distance minimum est également fonction de la focale choisie.


Bougé : : Particulièrement rencontré lors de prise de vue avec vitesses lentes (inférieures à 1/30ème de seconde par exemple, en fonction de la focale, de la distance du sujet, etc...), ce flou est dû au photographe qui bouge pendant la prise de vue. L'ensemble de la photo est alors affectée par le tremblement involontaire. La parade consiste à poser l'appareil sur un pied, un muret ou tout autre support, en particulier quand on atteint des vitesse de ½ seconde, voir une seconde. Ce problème, contrairement aux précédents, n'est pas détectable avant le déclenchement, mais il revêt le même caractère indésirable.

Faible vitesse, objet rapide : Le choix d'une vitesse lente ne permet pas de " figer " le mouvement des objets rapides. Etant donné qu'ils n'occuperont pas la même place à l'ouverture et à la fermeture de l'obturateur, ils laisseront une empreinte de leur silhouette entre ces deux points. Leur image est floue alors que le reste de la photo est nette : Ils laissent une traînée qui donne une impression de mouvement.


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Flou de profondeur de champs : Comme évoqué plus haut, faire la mise au point sur un objet avec une faible profondeur de champs amène une zone de netteté faible qui rend flou les objets environnants. Le sujet est net, mais l'arrière-plan est flou. Cette technique permet de mettre en valeur le sujet.


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Flash synchro au deuxième rideau : Il existe une option du flash qui permet son déclenchement à la fermeture de l'obturateur (2ème rideau). Cela met en valeur la position terminale de l'objet en mouvement, et induit donc un léger flou, résultat du décalage entre la position initiale et finale de l'objet.


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Photo, Julien THEODULE

Flou artistique : Nous ne discuterons pas ici d'art. Certaines photos s'habillent d'un "flou artistique" qui n'engagent que leur auteurs. La différence flagrante avec les erreurs de débutants, c'est que ce flou est parfaitement recherché et maîtrisé.

Le padding, ou " filé " : C'est une technique qui consiste à suivre avec l'appareil et à viser un objet en mouvement tout le temps d'ouverture de l'obturateur. Le résultat est un objet relativement net, dans un environnement flou. Cela permet d'accentuer l'impression de vitesse, mais c'est assez difficile à maîtriser.


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Photo, Julien THEODULE


k) Le temps de déclenchement et d'enregistrement

Les compacts numériques présentent beaucoup d'avantages mais ils n'ont pas la rapidité des reflex numériques tant au niveau du temps de déclenchement (délai entre l'enfoncement du bouton de prise de vue et la prise effective de la photo) qu'au temps d'enregistrement (délai dû )à l'écriture de l'image sur la carte mémoire), ou encore de la disponibilité de l'appareil entre deux prises de vue ou à l'allumage.


l) La préparation de l'aquarium :

La taille

L'appareil photo trouve classiquement son utilisation optimale dans une plage de un mètre à l'infini. Or notre sujet se trouve en général à moins d'un mètre de l'objectif. Il convient souvent de se placer en mode macro afin de pouvoir faire une mise au point correcte et déclencher tout en étant appuyé contre la vitre de l'aquarium, qui constitue un support idéal pour éviter les flous de bougé.

La vitre

La propreté de la vitre doit être irréprochable lors de la séance photo, aussi bien à l'intérieur (d'algues coté bac), qu'à l'extérieur de la vitre (poussières, traces de doigts) . Toutes les sources lumineuses de la pièce (éclairages, fenêtres, etc. … ) qui sont susceptibles de se refléter sur les vitres de l'aquarium, seront masquées ou éteintes.


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L'idéal est d'opérer dans une pièce noire, où seule subsiste la lumière de l'aquarium, ou encore d'effectuer ses prises de vue en collant l'objectif à la vitre, de façon à ce que tout reflet soit impossible. Le cas échéant, il faudra se placer de façon à éviter toute réflexion d'objet dans le champs de l'appareil, en se décalant éventuellement, ce qui n'est pas très pratique.

La surface de l'eau

Prendre une vue de l'aquarium par dessus est tout à fait spectaculaire, car les couleurs ne sont pas les même que lors de l'observation latérale classique des coraux. Néanmoins plusieurs points sont à considérer. La même problématique de réflexion qu'avec la vitre doit retenir notre attention : La surface réfléchit la lumière et les reflets des HQI sont particulièrement perturbants pour l'APN.


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Il est évident que l'ensemble du brassage sera temporairement coupé lors de la prise de vue. Une astuce assez efficace consiste à se servir d'un saladier transparent posé à la surface de l'eau, dans lequel on met l'APN. Le résultat est satisfaisant puisqu'on s'affranchit des ondulations de surface et des reflets des lampes.


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Il est également possible d'utiliser un caisson étanche destiné à la plongée sous marine, qui permet d'approcher les coraux en toute tranquillité pour l'appareil (ce qui n'est pas forcement le cas pour l'aquariophile qui doit faire l'équilibriste). Mais ce type d'équipement coûte souvent aussi cher que l'appareil lui-même.



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